Saison sèche

Sous la sécheresse, le sol tremble et les murs se fissurent. Phia Ménard mène à l’extrême ses recherches sur l’eau et la vapeur pour créer une pièce tellurique sur l’émancipation féminine. Proies devenues prédatrices, des guerrières dansent un rituel de chair, de sueur et de sang, qui métamorphose les corps.

Les corps sous pression suent et les parois suintent. Sol, murs, lumières et sons subissent les secousses d’un effondrement. Des corps peints asexués défient le pouvoir immuable des pères, des institutions et des moeurs. Des murs immaculés s’écoule peu à peu un sang rouge, visqueux et vital. Cette danse de la renaissance invoque l’abandon des assignations : le prince est mort et les princesses n’attendent plus. À la suite de Belle d’Hier et des Os Noirs— présentés respectivement au lieu unique en 2015 et au Grand T en 2018 — Phia Ménard dégèle les idées. Depuis plus de dix ans, l’artiste explore l’Injonglabilité Complémentaire des Éléments (I.C.E.) : la glace, le vent, l’eau, la vapeur et l’impermanence des choses.

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