Brochure

L’Esprit de groupe

L’Esprit de groupe fait l’expérience de la multitude dans l’acte créatif.

Construit sur deux semaines, cet événement hautement participatif et non spécifiquement relié à une discipline, présente des performances et des spectacles qui témoignent d’une action collective dansée, chantée ou parlée.

Le Sacre du Printemps

Roger Bernat


Jouez à danser
Des tableaux noirs aux murs, des lignes blanches au sol, des casques aux oreilles. Et la voix d’un narrateur invisible guidant nos pas dans l’œuvre créée par Pina Bausch en 1975, interprétation du ballet originel de Vaslav Nijinski de 1913. Le geste ludique et poétique de danser ou d’observer a une résonance politique lorsque l’individu, acteur du mécanisme global, décide d’obéir ou de s’en dispenser. Depuis Domini Públic (présenté à La Villette en 2011), Roger Bernat questionne l’individualisation, la société et la docilité par le biais de dispositifs reposant sur un public protagoniste. Dans cette création de 2010, le metteur en scène venu du théâtre honore la chorégraphe décédée un an plus tôt en confiant sa danse à des non-professionnels, comme elle le fit pour sa pièce Kontakthof. Inventif et audacieux, Roger Bernat désacralise le Sacre.

Magnificat

Martha Górnicka

Cantique féminin puissant et transgressif
Marta Górnicka orchestre sur le plateau cette liturgie d’affranchies. Inspirée par Les Bacchantes d’Euripide, Roland Barthes et la culture pop, la metteure en scène polonaise interroge, en abordant notamment le sujet de l’avortement, une imagerie de la femme encore empreinte de l’archétypale Vierge Marie. Intéressée par la question de la langue comme outil de pouvoir, elle invente un langage nouveau pour la parole féminine en explorant la rythmique, mécanique ou humaine. Magnificat (2011) est le deuxième opus d’un triptyque créé avec l’Institut Théâtral Zbigniew Raszewski de Varsovie, formé par Chœur de femmes / This is the chorus speaking (féminin – 2010) et Requiemachine (mixte – 2013). L’artiste injecte au théâtre le tragique du chœur contemporain qu’elle constitue en partie de non-professionnels, renouant avec l’antique essence d’un mouvement social et d’un discours non plus strictement masculin. Replaçant l’impact exercé par la puissance du chœur sur son auditoire comme “moyen de réflexion critique sur l’individu et la façon dont culture, société, économie et religion le structurent”.

extraits